L'impact de la hausse des prix sur les projets de construction

L’impact de la hausse des prix sur les projets de construction

L’impact de la hausse des prix sur les projets de construction

À cause de la hausse des prix, certains candidats bâtisseurs tentent le coup de poker : mettre leur projet en veille. Est-ce une bonne idée ? Réponses d’experts

L'impact de la hausse des prix sur les projets de construction

Selon une enquête de la Confédération de la Construction, les prix des matériaux ont enregistré une hausse de 15 à 25 % par rapport à novembre 2020. La principale raison de cette augmentation ? La crise du Covid, qui a incontestablement marqué le secteur.

Devant cette hausse des prix, de nombreux candidats bâtisseurs tergiversent. Faut-il attendre un redoux ? Faut-il se lancer maintenant ?

Nous avons interrogé Bruno Wattenbergh, économiste, et Philippe Beauthier, propriétaire des magasins de matériaux Cipac, sur l’épineuse question : attendre, une bonne idée ?

Une hausse des prix globale

Bruno Wattenberg, économiste
Bruno Wattenberg, économiste

« Avec des prix de l’énergie — pétrole, gaz, électricité — qui ont véritablement explosé, l’inflation a atteint plus de 5 %. Le rebond attendu risque désormais d’être fortement impacté par la guerre en Ukraine et les sanctions à l’encontre de la Russie. 

L’incertitude pousse les investisseurs vers des valeurs refuges entrainant un repli des bourses, avec un risque de stagflation à la clé », souligne Bruno Wattenbergh.

En clair, la situation ne s’améliorera pas à court terme. Les prix élevés d’aujourd’hui deviendront vraisemblablement une norme sur les mois – voire années – à venir. Et si ces prix de l’énergie restent élevés, les prix de productions seront directement impactés.

C’est la loi des vases communicants.

Le saviez-vous ? T.Palm s’engage à prendre en charge 3% de la hausse des matériaux.

Entre délocalisation et efforts commerciaux

Philippe Beauthier, CIPAC
Philippe Beauthier, CIPAC

Philippe Beauthier évoque un paradoxe en faveur de prix élevés :

« Les chaînes de transformation ont été délocalisées en Chine ou en Europe de l’Est. Le bois ou la pierre bleue belges partent vers la Chine pour être transformés à moindre coût avant de revenir sur notre territoire ».

L’effet Covid – et surtout l’effet confinement – a accéléré les envies de s’extraire des centres urbains et de se construire sa propre maison. Il y a eu un boom dans les carnets de commande de certaines matières premières. Boom qui a immanquablement créé un déséquilibre entre l’offre et la demande.

« Jusqu’à présent, les entrepreneurs ont baissé leur marge et font le gros dos afin de ne pas répercuter l’ensemble de ces coûts sur leurs clients » ajoute Philippe Beauthier.

Vers une réorganisation du secteur de l’immobilier

« Depuis la crise sanitaire, dans certaines régions, les agences immobilières n’ont quasi plus de biens à proposer en location. C’est le cas en Brabant wallon, par exemple. Les gens ont tendance à sortir des villes. Pourtant, à l’horizon 2040, la Région wallonne souhaite commencer à freiner l’étalement urbain au moyen de son programme Stop béton » prévient Bruno Wattenbergh

Ce plan va fort probablement entrainer de nouvelles manières de penser l’immobilier en Wallonie. Au premier plan ? Une limitation des espaces constructibles. Au second plan ? De nouvelles manières de construire avec, probablement, d’autres structures de prix.

Hausse des prix contre taux d’intérêt au plus bas

Si la hausse des prix sur les matières premières reste inquiétante, il y a d’autres dispositifs et soutiens financiers pour aider les constructeurs. Pour les primo-accédants, on peut citer des avantages fiscaux et des taux d’intérêt historiquement bas.

« En outre, le rendement de l’immobilier avoisine les 4 % ces 30 dernières années et il devrait rester dans cette tranche. Il ne faut pas négliger non plus que face à l’appauvrissement des pensions, le premier rempart est d’être propriétaire » rassure Bruno Wattenbergh.

Et à Philippe Beauthier de conclure : « La question de construire maintenant vaut donc la peine d’être posée, même s’il faut s’attendre à payer plus cher. Mais pour ne pas grever son budget, il reste toujours possible de faire des concessions et d’adapter son projet en renonçant à certaines finitions, par exemple ».

Vous l’aurez compris, nous ne pourrons pas d’un coup de baguette magique arrêter la hausse de prix. Mais nous pouvons trouver ensemble des solutions. Le mieux ? Discutez de votre projet avec un gestionnaire T.Palm qui pourra vous aiguiller vers les meilleures décisions à prendre.

Source : article de l’Avenir.net

 

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T.Palm